Il y a là une tradition purement occidentale, dont il faut souligner l’importance : elle se rattache à l’érudition romaine. Pourtant, dès l’abord, l’Occident présente un trait bien particulier tandis que, en pays d’Orient, toute l’activité intellectuelle, dès la fin de l’antiquité, chez les païens comme chez les chrétiens, semble avoir été accaparée par la science des choses divines, en Occident, il en est tout autrement un mince filet coule de connaissances positives qui, par leur nature et leur essence, échappent à la vie religieuse : ce sont d’abord les sept arts libéraux : grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie, musique c’est l’ensemble des connaissances géographiques et naturelles qui sont ramassées dans un ouvrage tel que celui de Pline l’Ancien c’est une morale rationnelle, telle qu’on la trouve dans le traité Des Devoirs de Cicéron, dans les oeuvres de Sénèque, dans la Pharsale de Lucain, dans la Consolation de la Philosophie de Boèce : grâce à toutes ces oeuvres, une certaine atmosphère humaniste se maintient, qui est propre à la latinité, et qui amènera la floraison du XIIe siècle. Avec leurs palais, leurs cités, leurs bains publics, les cités de l’Espagne islamique ressemblaient plus aux villes de l’empire romain qu’aux misérables groupes de bicoques de bois qui, en France et en Germanie, s’élevaient à l’abri de quelque abbaye ou de quelque forteresse féodale l’Islam débordait alors l’Occident jusqu’en Portugal et en Sicile aussi bien ce ne fut pas avant le XIIIe siècle, ce ne fut qu’après le temps des croisades et après la grande catastrophe des invasions mongoles que la civilisation de la chrétienté occidentale commença d’atteindre une position de relative égalité avec l’Islam.Īu XVe siècle seulement, avec la Renaissance et la grande expansion maritime des États européens, l’Occident chrétien devait réussir à s’assurer cette primauté de civilisation que nous considérons aujourd’hui comme une sorte de loi de nature. Vers le XIe siècle encore, les chances d’avenir de l’Occident auraient peut être paru petites à qui l’aurait mis en regard avec l’éclatante civilisation de l’Islam. Les parlers qui naissent de lui ne sont pas employés comme langue écrite et cette répugnance du savant pour la langue vulgaire durera jusqu’au XVIe siècle la production intellectuelle n’a pu se rétablir avant que le latin fût de nouveau appris dans les écoles comme une langue morte : ce qui n’eut lieu que sous Charlemagne. "Pendent les siècles du Moyen Âge, le latin se corrompt et disparaît comme langue vulgaire après le VIe siècle. Gilson, highlight the vitality of these studies, which are based on a documentation that is enriched every day by unpublished texts. Since about thirty years, the work devoted to it is considerable the publication of the Beiträge zur Geschichte der Philosophie des Mittelalters by Bauemker in Germany, the impulse given in France by the admirable works of Mr. Long neglected, the intellectual history of the Middle Ages, began to attract attention only long after political history. It ends in the 15th century with a transformation of culture where the Church no longer plays the essential role. The Middle Ages began in the sixth century, after the great neo-Platonic oriental syntheses of the pagans Plotinus, Proclus and Damascius and Christian Denys the Areopagite, and after the great Western synthesis of St. From the point of view of the history of ideas, the limits of the Middle Ages are sufficiently well marked by the following circumstance: it is the time when, in the West at least, all the intellectual initiative returns to the Church the sole heiress of the ancient schools, she teaches philosophy and science in monasteries, cathedral schools, and universities, as far as it seems necessary or permitted by its supernatural end. This interval of time, which goes from the sixth century until the Reformation, saw considerable efforts to realize the political and religious unity of the West: the Empire of Charlemagne, the Holy Roman Empire, the Papacy, the union of all the Christian peoples in the expeditions of the Crusades, such are the great manifestations. The Middle Ages is an epoch, with rather indeterminate limits, which elapses between the dissolution of the Western Roman Empire and the formation of modern states. Philosophy of the medieval period was closely connected to Christian thought, particularly theology, and the chief philosophers of the period were churchmen. Medieval philosophy designates the philosophical speculation that occurred in Western Europe during the Middle Ages-i.e., from the fall of the Roman Empire in the 4th and 5th centuries AD to the Renaissance of the 15th century.
0 Comments
Leave a Reply. |